jeudi 21 septembre 2017

Funérailles célestes, de Xinran




Titre Funérailles célestes
Auteur : Xinran
Editeur : Picquier poche

Parution : Janvier 2012 (pour la version poche) - 2005 (première traduction française)
Prix : 7€50



4ème de couverture :

En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kej un s'enrôle dans l'armée comme médecin.

Peu après, Wen apprend la mort de son mari sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée, le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari...
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé: en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.



Première phrase : 

" Quand j'avais cinq ans, j'ai surpris dans une rue de Pékin un bout de conversation qui s'est fiché dans ma méoire et ne m'a pas quittée depuis. 

- Les Tibétains ont découpé son corps en morceaux et les ont offerts aux vautours." 


Ce que j’en pense :

    Ce roman m'a vraiment retournée. L'histoire est d'une telle puissance qu'il est difficile à s'en remettre. Les 210 pages sont destinées à montrer la force de l'amour d'une femme, Shen Wu, qui a passé trente ans en nomade dans les montagnes Tibet à la recherche de son mari. Cette femme a tout quitté par amour, elle a quitté sa famille et sa ville natale, mais aussi sa culture, et son identité. 

     Il m'a permit de mieux comprendre les relations tendues entre Chinois et Tibétains, et le fait que tout n'est pas noir ou gris, que certains se sont entendus. Comme dans toutes les guerres, ce ne sont pas les populations qui sont en désaccords entre eux, mais les chefs et les politiques. Cette femme chinoise, Shen Wu, a vécu si longtemps au Tibet, sans même l'avoir désiré dans un premier temps, qu'elle s'est adaptée progressivement, et est devenue Tibétaine. Elle a assimilé le mode de vie des nomades Tibétains, leur religion, et leur langue

     Sa transformation est si complète que lorsqu'elle revient en Chine, elle passe pour une Tibétaine. L'auteur, Xinran, qui raconte son histoire, est elle-même étonnée d'entendre son chinois sans accent, car elle ne s'attendant pas que cette femmes aux allures si étrangères soit en réalité chinoise. Bref, cette transformation est vraiment incroyable. 

    Le rythme du récit est très absorbant. Il n'y a pas de longueurs, chaque élément est également important. Les deux cents pages se dévorent très rapidement. On ne s'ennuie pas, et donc on ne voit pas le temps passer. J'ai été très surprise dans Shu Wen explique que 20 ans se sont écoulés, puis 30. En fait, elle dit que le temps s'écoule tellement différemment dans les montagnes du Tibet, que l'on ne compte plus les années. Et ce sentiment est retranscrit dans le mode de lecture : on a l'impression que tout se passe en l'espaces de quelques mois, qui sont en réalité des années. 

    Ce livre, qui parfois relate quelques traits d'histoire, m'a donné envie de lire des livres sur l'histoire de la Chine, qui n'est pas abordée, ou très peau, lors de notre cursus scolaire en France. Nous nous concentrons sur l'Histoire française, européenne et américaine, mais à part en cours de géographie, nous ne parlons pas des autres continents. Le Moyen-Orient est évoqué car c'est le berceau de notre civilisation, mais on parle très peu de l'Asie. Enfin, ma curiosité est attisée !


Ma note : 



Lizie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire